Région 90 – Nord-ouest du Québec

Alcooliques Anonymes

Centres de détention

Centres de détention

Lien vers l’affiche du congrès du 13 novembre 2021 ici

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Description de tâches

Lien vers un résumé de la 2e Conférence Correctionnelle
2-4 Novembre 2018, à Portland (Maine, USA)

Lien vers différentes brochures

«Les AA dans les centres de détention»
«Message aux directeurs d’établissements correctionnels»
«Manuel des centres de détention»
«Lignes de conduite des AA – Les centres correctionnels»
«Les AA dans les centres de détention»
«Transmettre le message des AA dans les centres de détention»
«Correspondances avec les détenus»

Introduction

Le mouvement des Alcooliques anonymes avait 7 ans lorsqu’un directeur de la prison de San Quentin a fait œuvre de pionnier en demandant à des membres des AA de la localité de transmettre le message aux alcooliques en prison. C’était en 1942 que le directeur de la prison aurait dit : Si le programme des AA pouvait aider, ne serait-ce qu’un seul homme, je veux le lancer. Aujourd’hui, il a des centaines de groupes des AA derrière les murs, et des comités des centres de détention qui les servent.

Le premier Comité des centres de détention a été formé en 1977 lorsque le Comité des institutions de la Conférence des Services généraux a été dissout et remplacé par deux comités : Centres de détention et Centres de traitement. Des comités locaux de centres de détention ont été établis au fil des ans, la plupart avec la collaboration des intergroupes et des bureaux de service locaux, et dans le cadre de la structure organisationnelle des comités d’institutions locaux.

La Conférence des Services généraux de 1983 a recommandé la préparation d’un Manuel des centres de détention qui vise à présenter la marche à suivre et les lignes de conduite afin de bien transmettre le message des AA dans les centres de détention.

Comité du conseil des services généraux pour Centres de détention

Il encourage les membres des AA à prendre la responsabilité de transmettre le message aux alcooliques derrière les murs, il étudie tous les aspects du service aux groupes des AA dans les centres de détention, et prépare un rapport de recommandations pour changements et/ou améliorations. Il s’occupe aussi de préciser ce que font les AA et ce qu’ils ne font pas, dans le cadre des Traditions, pour aider les détenus alcooliques ou ceux sur le point d’être libérés. (Manuel du Service chez les AA (Édition 2018-2020 Page S61 ).

Le responsable du comité des centres de détention

Les représentants de groupe auprès des centres de détention participent aux réunions locales du comité d’intergroupe (bureau de services), du district ou de la région. Ils renseignent leur groupe d’attache sur les activités locales de Douzième Étape dans les établissements voisins et encouragent les membres du groupe à participer aux activités.

Les représentants des centres de détention organisent des réunions AA dans les prisons et autres centres de détention afin d’aider les détenus alcooliques à se préparer une vie abstinente d’alcool et satisfaisante après leur libération. Ils servent aussi de correspondants, puis de contacts AA à la sortie des détenus. (Le groupe des AA là où tout commence Page 31)


Comment servir dans les centres de détention

Pourquoi les AA transmettent le message derrière les murs?

De nombreux membres des AA ignorent l’importance du travail des Comités des centres de détention. Ceux qui sont impliqués savent cependant que le travail en centre de détention est l’occasion de transmettre le message des AA à l’alcoolique en prison qui ne veut pas boire, un jour à la fois. On rejoint l’alcoolique qui, autrement, pourrait ne jamais connaître le programme des AA, par l’entremise des comités des centres de détention qui collaborent avec le personnel de ces centres.

Un comité des centres de détention actif est un lien vital avec les différents établissements correctionnels, donnant aux professionnels et aux autres employés de ces établissements de l’information sur les AA, des publications et des lignes de conduite pour former des groupes des AA à l’intérieur des murs.

Travailler dans le cadre des traditions

Les principes directeurs du mouvement des AA sont contenus dans les Douze Traditions. Seuls les membres des AA ont la responsabilité de présenter les Traditions; pour assurer le maintien de ces Traditions, nous devons les comprendre. Nous ne pouvons attendre des non-membres des AA qu’ils les comprennent et les observent si nous ne les connaissons pas bien.

Il arrive parfois que le personnel des centres de détention désire fortement utiliser les AA comme ressource, mais ils ne comprennent pas nos Traditions et sans le savoir, ils occasionnent des problèmes aux AA – autant à ceux qui transmettent le message derrière les murs qu’aux détenus. Les travailleurs d’expérience en CD apprennent l’importance vitale de comprendre et d’expliquer les Traditions au personnel des centres de détention.

Une lecture attentive des publications des AA (Les Douze Étapes et les Douze Traditions et les brochures : « la Tradition des AA et son développement »et «Les Douze Traditions illustrées» est essentielle à quiconque travaille avec des non-membres.

Bien sûr, les Traditions sont importantes dans cette forme de Douzième Étape; Les Cinquième, Sixième, Onzième et Douzième Traditions y sont directement reliées.

Cinquième Tradition :

«Chaque groupe n’a qu’un objectif primordial, transmettre son message à l’alcoolique qui souffre encore».

Sixième Tradition :

«Un groupe ne devrait jamais endosser ou financer d’autres organismes, qu’ils soient apparentés ou étrangers aux AA, ni leur prêter le nom des Alcooliques anonymes, de peur que des soucis d’argent de propriété ou de prestige ne nous distraient de notre objectif premier».

À l’égard du personnel des centres de détention, comme avec tout autre organisme, la ligne de conduite des AA est : «la collaboration sans affiliation».

Nous devrions établir clairement que les AA sont disponibles comme ressource pour parrainer les groupes des AA dans les centres de détention, mais qu’ils ne sont pas affiliés à ces établissements, ni avec aucune association.

Onzième Tradition :

«La politique de nos relations publiques est basée sur l’attrait plutôt que sur la réclame; nous devons toujours garder l’anonymat personnel dans la presse écrite, de même qu’au cinéma (télévision et vidéocassettes)».

Le mouvement des AA n’est pas une société secrète et nous transmettons le message à qui nous le pouvons. Si un alcoolique qui souffre ne rencontre jamais un membre des AA, comment peut-il nous trouver?

Nous devons toujours veiller à rester anonymes quand nous parlons personnellement pour les AA en public; nous devons essayer de donner au personnel des CD un portrait fidèle du mouvement des AA dans son ensemble.

Douzième Tradition :

« L’anonymat est la base spirituelle de toutes nos traditions et nous rappelle sans cesse de placer les principes au-dessus des personnalités».

Les AA qui transmettent le message dans les centres de détention trouvent utile de rappeler avec insistance au personnel de ces centres que les AA sont une association d’égaux, et que les membres apprennent à aider d’autres alcooliques sans attendre ni gloire ni récompense pour leur propre rétablissement ou celui des autres.


La formation d’un Comité des centres de détention

Les lignes de conduite sur les Comités des centres de détention et autres documents contenus dans ce Manuel (Manuel des Centres de détention) s’avèrent la ressource la plus complète pour former un comité de centres de détention.

Les lignes de conduites des AA sont compilées à partir de l’expérience de membres des AA dans diverses activités de service. Elles traduisent également l’orientation donnée par les Douze Traditions et la Conférence des Services généraux des É.U. et du Canada.

Une chose à retenir— Agir aisément ! Une fois que vous avez décidé de mettre sur pied un comité, il est sage d’agir aisément au début, jusqu’à ce que vous connaissiez les besoins et que vous sachiez combien de personnes sont prêtes à faire le travail.

Le Comité des centres de détention de la Conférence de 1993 a suggéré aux Comités locaux des centres de détention d’obtenir une adresse postale permanente ou un numéro de boîte postale afin que les détenus puissent avoir cette information et s’en servir pour certains de leurs besoins, comme des publications, des contacts avant libération, des conférenciers de « l’extérieur» et autres.

Adresse postale : RÉGION NORD-OUEST DU QUÉBEC (90), C.P. 361, Succ. Bureau Chef, Saint-Jérôme (Québec) J7Z 5V2


Outils et idées pour œuvrer en centre de détention

1) Lignes de conduite pour exposés sur les AA au personnel des centres de détention.

Ces lignes de conduite ont pour but d’offrir des suggestions aux membres des AA pour présenter les Alcooliques anonymes à ceux qui travaillent – ou qui proposent de travailler – dans les domaines correctionnel/ criminel et celui de la justice.

N’oubliez pas qu’il n’est pas nécessaire d’avoir été détenu. On encourage les membres des AA qui souhaitent transmettre le message dans les centres de détention à assister aux réunions du comité des centres de détention.

2) Site web des lignes de conduite.

3) La compréhension du rôle des représentants auprès des centres de détention.

Le représentant du groupe auprès des Centres de détention est un «messager» pour son groupe des AA, rapportant l’information aux centres de détention et vice versa. Il informe le groupe des demandes de conférenciers et d’animateurs dans les réunions en centres de détention, aide les bénévoles à prendre contact avec le comité des centres de détention et rapporte les besoins et les activités des groupes des AA à l’intérieur.


Transmettre le Message dans les centres de détention pour jeunes et les centres de courte durée

Même si la transmission du message dans les centres de détention pour jeunes n’est pas fondamentalement différente de celle qu’on utilise dans les autres centres de détention, plusieurs comités de Centre de détention régionaux ont cru qu’il fallait inclure des informations dans le Manuel des centres de détention sur ce qu’ils considéraient comme des défis additionnels au service dans ces deux domaines et, selon leur expérience, des suggestions sur la façon de diriger des réunions dans ces institutions.

L’expérience nous enseigne qu’il y a souvent une rapide rotation des détenus tant dans les centres pour le jeunes que dans les centres de courte durée. Souvent, la participation aux réunions des AA y est obligatoire. Il serait prudent de savoir que, comme chez plusieurs membres des AA à leurs débuts, certains détenus ne croient peut-être pas avoir un problème d’alcool et ils n’aiment pas assister aux réunions des AA. Il est important de ne pas oublier que les AA sont là pour offrir un message d’espoir. Vous ne verrez peut-être pas de résultats immédiats, mais la graine pourrait avoir été semée.

La transition vers les AA à «l’extérieur» pour les jeunes

Parce que l ’âge moyen des membres des AA est souvent plus élevé, les jeunes fraîchement libérés ont souvent beaucoup de difficulté à s’intégrer à un groupe de «l’extérieur», à se faire de nouveaux amis et à trouver des activités pour les appuyer dans leurs premières tentatives de rétablissement.

Bien accueillir les jeunes et les traiter comme des égaux lorsqu’ils se joignent au Mouvement sont des ingrédients importants afin qu’ils sentent une appartenance dans quelque groupe—tous n’ont peut-être pas le même âge, mais tous se rétablissent par les Douze Étapes des AA, un jour à la fois.


Qu’est-ce que je ferais s’il n’y avait pas de réunions des AA lorsque j’en ai besoin?

Aux États-Unis et au Canada’ il y a près de 48 000 membres des AA qui vivent en prison et quelque 1 900groupes de détenus. Leurs réunions ne répondent qu’à une partie des besoins et il faudrait plus de groupes dans tous les centres de détention. Beaucoup de détenus recherchent la main des AA, mais ne la trouvent pas (extrait de la brochure : Transmettre le message de AA dans les centres de détention S17)


Voici quelques façons d’apporter notre aide :

  • Aller témoigner dans un centre de détention.
  • Donner son nom à titre de personne-ressource temporaire afin d’amener les détenus qui viennent d’être libérés à leur première réunion des AA à l’extérieur.(extrait de la brochure : Transmettre le message de AA dans les centres de détention S17)

Le suivi des détenus membres des AA remis en liberté

Lorsqu’un membre appartenant à un groupe des AA d’un centre de détention est remis en liberté, il a presque toujours l’intention de continuer à fréquenter les AA, quelle que soit la localité ou la ville où il va s’installer. Mais il arrive parfois, dans la hâte et l’énervement de moment, et tout à la nouveauté de sa liberté retrouvée, que l’ex-détenu remettre à plus tard sa visite au groupe des AA de son quartier… pour, en fait ne jamais y aller. (Extrait de la brochure Les AA dans les centres de détention FP26)

Contacts AA avant libération (Contact temporaire)

L’expérience a démontré que l’assistance à une réunion des AA à l’extérieur le jour de sortie de prison est l’un des outils les plus efficaces pour un détenu qui doit faire la transition vers le monde libre et se maintenir abstinent. Il est fortement suggéré que chaque détenu membre des AA de l’extérieur (qui aurait au moins un an d’abstinence et du même sexe) qui communique avec le détenu et organise une rencontre le jour de sa sortie de prison afin de « Favoriser le rapprochement» entre l’établissement et les AA à l’extérieur.


Rôle du contact AA avant libération

Le contact AA est de la plus haute importance dans le travail en centre de détention. De nombreux comités de centres de détention trouvent utile de dresser une liste des contacts.

Quand un détenu est sur le point d’être libéré, la plupart des comités centres de détention tentent de trouver un membre des AA de la localité qui fait le lien entre le détenu et le groupe des AA de sa localité.

Toutefois, quand le détenu retourne dans une ville éloignée, il est parfois difficile de trouver le contact et d’assurer le suivi.

Voici comment certains comités centres de détention font le lien avec la localité du détenu :

  • Ils organisent un contact local.
  • Ils donnent au détenu des noms et numéros de téléphone de contact.
  • Ils remettent une liste de réunions au détenu.
  • Voici des exemples sur la façon dont les comités locaux de centres de détention s’y prennent pour organiser des contacts AA avant libération ou du parrainage temporaire.

PREMIER EXEMPLE

Un comité régional des Services généraux a obtenu d’un centre de détention local que le travailleur social ou le conseiller du centre écrive la lettre suivante à tous les trois mois au comité des établissements.

DEUXIÈME EXEMPLE

Voici un formulaire de renseignements pour bénévoles membres des AA locaux qui veulent servir de contact avant la libération (un an d’abstinence).

TROISIÈME EXEMPLE

Quand un détenu sur le point d’être libéré écrit au RSG pour obtenir de l’aide, le membre du personnel de ce service communique avec le président du comité régional centre de détention le plus près, et lui donne une liste des adresses des bureaux de service ou intergroupes locaux. On envoie ensuite des exemplaires de la lettre à ces services pour qu’ils assurent le suivi.

QUATRIÈME EXEMPLE

Voici un exemple de réponse à un détenu de la part du comité local des centres de détention comité des institutions, bureau central ou RSG de Groupe.


Lettre d’information sur le contact AA avant libération

Cher (dirigeant de prison, officier de libération conditionnelle ou travailleur social). Permettez-moi de prendre quelques instants pour vous parler du programme de contact AA avant la libération qui fonctionne dans plusieurs centres de détention aux États-Unis et au Canada.

En bref, un membre des AA de l’extérieur correspond avec un détenu sur le point d’être libéré. Une relation de soutien s’établit entre les deux personnes, le membre des AA de l’extérieur guidant le détenu dans le jours précédant sa libération.

Le jour où il est libéré, le détenu rencontre le contact à son lieu de destination et le membre des AA l’amène à une réunion des AA de l’extérieur. Ainsi, le détenu reçoit de l’aide pour faire une transition, sans boire, de son lieu de détention vers le monde libre.

Ce programme s’avéré bénéfique; l’expérience démontre qu’un détenu qui fait un contact AA à l’extérieur avant sa libération risque moins de devenir un «récidiviste» du système carcéral.

Si vous désirez plus d’informations sur cet contact des Alcooliques anonymes ou sur tout autre aspect, veiller me téléphoner et je serai heureux d’y donner suite.

Sincèrement
Membre du Comité centre de détention : ________________
No(s) de téléphone(s)

Lien pour télécharger le dépliant «Le programme des AA de contact avant libération dans les centres de détention»

Lien pour télécharger le dépliant «Informations contact avant libération des AA dans les centres de détention»

Le Service de correspondance avec les détenus

Introduction et description

Le service de correspondance avec les détenus est l’un des moyens les plus productifs utilisé par les membres des AA pour transmettre le message aux détenus. Le membre du personnel du BSG (NY) assigné aux centres de détention reçoit environ 35 lettres par jour de détenus qui demandent des publications des AA , des contacts AA, un parrainage temporaire ou des membres AA de l’extérieur avec qui correspondre.

Il est difficile pour un membre des AA derrière les barreaux de parler avec quelqu’un, individuellement et de façon suivie, du programme de rétablissement des AA, surtout dans les grandes prisons. Le Service de correspondance permet aux détenus d’échanger individuellement avec des membres AA de l’extérieur.

Présentement, environ 5000 membres des AA faisant partie de groupes locaux écrivent à des détenus (États-Unis et Canada) Le Bureau des services généraux (NY)leur fait parvenir les noms et adresses des détenus qui veulent correspondre avec un membre des AA. Le membre des AA de l’extérieur fait ensuite le premier contact.

Des membres des AA de l’extérieur donnent le numéro de boîte postale du groupe d’attache pour la correspondance. (Boite de la Région) On suggère que les hommes correspondent avec les hommes et les femmes avec les femmes.

La correspondance est parfois le seule occasion qu’a un détenu de partager son expérience, sa force et son espoir avec un autre membre des AA en détention préventive ou au cachot, puisqu’il peut aller aux réunions régulières. D’autres détenus membres des AA sont sur une liste d’attente de l’établissement pour assister à des réunions des AA à l’intérieur.

Le comité des centres de détention de la conférence de 1993 a longuement discuté e ce service et il a convenu de son importance. Toutefois, on a reconnu la difficulté du BSG (NY) à obtenir le nom de membre de AA de l’extérieur pour écrire aux détenus et conséquemment, le comité a pensé qu’il était peut-être temps que les régions s’occupent davantage de cette forme de Douzième Étape. Les membres de comité centres de détention pourraient penser à encourager les groupes et les membres des AA à participer à ce service.

Lien pour télécharger le dépliant «Corrections Correspondance»


Lignes de conduite pour le Service de correspondance dans les centres de détention

En plus d’observer les règles des établissements concernant le courrier et la correspondance, on suggère les lignes de conduite suivantes, tirées de notre expérience commune, pour écrire aux membres derrière les murs:

  • Dans la première lettre, se présenter en s’identifiant brièvement.
  • Essayer de faire comprendre au détenu qu’écrire, comme toute autre forme de partage, est aussi bénéfique pour nous que pour lui.
  • Dire au détenu qu’il ou qu’elle n’est plus seul.
  • Certains correspondants préfèrent utiliser le casier postal de leur région pour le courrier plutôt que leur adresse personnelle.
  • Parler d’abstinence et d’abstinence seulement.
  • Il est préférable pour tout le monde d’éviter tout engagement affectif ou sentimental.
  • Si on veut offrir un cadeau pour une occasion spéciale, que ce soit un livre AA, une autre publication AA ou des numéros de la Vigne. (Avant d’envoyer la publication, vérifiez auprès de l’établissement pour savoir si vous le pouvez. De nombreux centres de détention ne permettront pas aux détenus de recevoir autre chose que des publications provenant directement des éditeurs.) De plus, certains centres ne permettent pas aux détenus de recevoir des enveloppes pré-adressées et pré-timbrées.
  • Dans l’esprit de la Douzième Tradition, nous respectons l’anonymat de nos correspondants. Nous encourageons les activités de groupe à <> et insistons sur l’importance de cette première réunion de AA LE JOUR MÊME où le détenu quitte le centre de détention.
  • Nous incitons les correspondants «de l’intérieur» à informer le Bureau de la région avant leur libération afin qu’un contact avant libération dans sa localité puisse être planifié.

Les AA dans les institutions

W.J. Estelle Jr. Administrateur classe A

LES PREMIÈRES ANNÉES – Le mouvement des Alcooliques anonymes, fondé en 1935, en était à sa septième année d’existence, le nombre croissant de ses membres atteignant plus de 8000, quand un directeur avant-gardiste à San Quentin a demandé à des membres des AA des environs de transmettre le message aux alcooliques derrière les murs. C’était en 1942 et le directeur, qui a défié de nombreux sceptiques, était le désormais légendaire Clinton Duffy. Il avait déclaré : «Si le mouvement ne devait aider qu’un seul homme, je voudrais le lancer.»

La première réunion comptait 20 détenus et plusieurs invités du monde libre. Le directeur Duffy reconnaissait l’importance de ces visiteurs de l’extérieur pour la croissance du nouveau groupe des AA de détenus alcooliques. D’autres personnes, tant des détenus que des confrères de Duffy, sont demeurés sceptiques jusqu’à ce que la proportion de récidivistes parmi les alcooliques en libération conditionnelle ne tombe de 80 % à 20 % et s’y maintienne. Ce que le directeur Duffy appelait «un outil qui nous aide à reconstruire des vies» a commencé à donner de l’espoir à des alcooliques derrière les murs.

VERS LA MATURITÉ – C’est en 1944, à Atlanta, qu’a été formé le premier groupe des AA dans une prison fédérale. En mars 1958, il y avait des groupes actifs dans 18 établissements fédéraux. Dans un sondage mené par le directeur de prison fédérale James V.Bennet, des commentaires favorables de la part de tous les directeurs de prison louaient les réalisations du programme. M.Bennet a reconnu l’importance de la présence des AA dans les prisons, non seulement pour arrêter l’alcoolisme, mais aussi pour faire face à de nombreux problèmes de vie facilitant un comportement criminel.

En 1960, il y avait 356 groupes en prison, pour un total de 15547 membres. La présence des AA en prison s’était internationalisée, avec sept groupes en Finlande et deux en Hollande. Les dirigeants de centres de détention ont continué d’encourager ceux dont le crime était relié à l’alcool ou qui était reconnus comme alcooliques à se joindre aux AA en prison. Des hommes tels Lee Henslee, de l’Arkansas, Gus Harrison, du Michigan et Alfred Dowd, de l’Indiana, ont loué les Alcooliques anonymes, qualifiant le mouvement de «miracle du vingtième siècle» qui a souvent fait la différence au moment de la transition vers la liberté. De plus, le fait d’être membre dès la sortie de prison contribuait à redonner un sens à la vie familiale. La réussite, dans leur milieu, d’hommes qui avaient rencontré les AA en prison, continuait à redonner espoir à ceux qui s’y trouvaient encore.

L’EXPÉRIENCE DU TEXAS – Le mouvement des AA a fait ses débuts dans le système carcéral du Texas en 1948, alors que se tenait la première réunion aux «Murs» (dans la cour près de l’endroit où se trouve l’actuelle chapelle). Cinq détenus y participaient.

Les archives indiquent que le premier détenu alcoolique du système carcéral du Texas a été conduit à un congrès des AA d’État, à Tyler, en 1951. L’intérêt du monde libre s’est vite accru par la suite et en 1953, Howard Sublett, alors membre du Comité de classification, devenait le premier membre de département à parrainer les AA. Les archives personnelles de M.Sublett nous apprennent que seulement 5% des détenus ayant six mois ou plus chez les AA pendant leur séjour en prison récidivaient.

Vers la fin de 1960, il y avait 15 groupes des AA. Aujourd’hui, il y a 20 groupes dans le Département des établissements correctionnels du Texas (en 1960, il y avait 47 groupes), chacun tenant une réunion hebdomadaire avec le support des visiteurs de l’extérieur. Environ quatre fois par année, des détenus sont choisis, qui représentent tous les «AA en blanc», et ils ont la permission d’assister à des congrès des AA dans le monde libre. Les visites de l’extérieur continuent d’avoir une importance vitale pour la réussite de tout alcoolique en blanc qui ne veut pas retourner au Département des établissements correctionnels du Texas.

Aujourd’hui, un sondage du Bureau des Services généraux sur les centres de détention effectué en 1974 faisait ressortir les points suivants :

  • Le membre moyen de groupes par établissement est de 125.
  • L’assistance aux réunions des AA est volontaire dans 90% des prisons.
  • De tous les détenus, 50% ont été condamnés pour des crimes dans lesquels l’abus d’alcool avait été facteur important.
  • Parmi ceux qui ont répondu, 96% croyait qu’un détenu améliorait ses chances de réussir à l’extérieur en participant au programme des AA. 10% des détenus que l’on croit en prison pour des crimes reliés à l’alcool en Amérique assistent à des réunions AA.

Aujourd’hui, les AA estiment que le nombre de groupes dans les prisons se chiffre à plus de 1100 (2527 en 2006), avec plus de 43000 membres (65000 et plus en 2006).

UN HÉRITAGE DURABLE – Dans un article écrit pour un numéro spécial de la revue Grapevine à l’occasion du 25e anniversaire des AA, le directeur Duffy, alors membre de la Commission de libération conditionnelle de la Californie, disait ceci au sujet des Alcooliques anonymes dans les prisons :
Le programme des AA est présenté de manière humble et humaine, simplement et sans faire pression. C’est la méthode à utiliser pour atteindre j’homme qui a développé une attitude très méfiante. Cela l’aide à faire face à la réalité sans s’apitoyer sur son sort ou éviter la responsabilité, à se débarrasser de la peur, de la haine, de la jalousie et de la méfiance qui sont siennes depuis si longtemps. Cet homme apprend à éliminer l’alcool de sa vie – à en combattre l’obsession, le désir à obtenir l’aide de ses amis et à fraterniser.

Ce ne sont pas tous les alcooliques en prison qui vont admettre qu’ils sont impuissants devant l’alcool. Mais au fil des ans, en voyant l’influence des AA sur d’autres, les durs à cuire finissent par céder. Ils se rendent compte qu’ils ont perdu la maîtrise de leur vie dans tous les domaines. Ils sont plus près de «vouloir».


Transmettre le message dans une prison pour femme

Déléguée du Groupe 31 (Sud-Est du Texas)

Je suppose que je n’étais pas différente de bien d’autres la première fois que l’on m’a parlé de demander la permission d’aller à des réunions des AA à Goree, qui était à l’époque la prison d’État pour femmes. Je disais toujours non. Avec le recul, je m’aperçois que ce refus était causé par la peur. Pas la peur des dames en blanc mais la peur qu’on rie de moi à m’en chasser de la salle, la peur de ne pas pouvoir m’identifier— toutes ces peurs que l’on connaît bien. Je me les imaginais disant : «Alors elle a passé une nuit en prison et pour ça, elle s’est mise à croire. Et puis après?» Bien sûr rien de tout cela n’est arrivé; j’ai accueillie avec chaleur.

Lors de ma première visite à Goree, pendant la pause cigarette à la réunion, j’ai eu ma première occasion de parler de personne à personne avec l’une des dames en blanc. J’étais étonnée que ce soit elle qui me raconte mon histoire, avec cependant une très importante différence. Toutes les deux, nous avions eu des pertes de mémoire; toutes les deux, nous avions conduit sans penser à l’endroit où nous nous trouvions ou à celui où nous nous rendions; toutes les deux, nous avions embouti une autre voiture. La différence, c’est que la femme que j’avais frappée vivait et l’homme qu’elle avait frappé était mort, et qu’elle en avait pour 30 mois. À ma première visite à Goree, j’ai appris qui exactement faisait mon temps à ma place et presque instantanément, ma peur s’est transformée en une indescriptible gratitude. Je pense que ceux d’entre nous qui assistent à des réunions «à l’intérieur» ont la chance d’apprendre la gratitude d’une façon inégalée.

Trop souvent, les membres des AA de l’extérieur qui visitent Goree pour la première fois s’habillent de façon négligée et teintent leur langage de gros mots, croyant qu’ainsi, les détenues s’identifieront mieux. Nous n’avons pas à être une autre pour transmettre le message à l’intérieur. La plupart de ces femmes connaissent parfaitement bien le langage de la rue et ce n’est pas pour ça qu’elles fréquentent les réunions des AA. L’une des raisons de leur présence, à mon avis, c’est qu’elles veulent voir des femmes qui ont frôlé le désastre, qui en sont revenues et qui sont maintenant des citoyennes heureuses et productives. Elles veulent vraiment entendre notre histoire, savoir comment nous avons fait le voyage de retour et comment elles peuvent le faire, elles aussi. Elles veulent parler des choses dont nous parlons dans les réunions du monde libre plutôt que de parler du système et de ce qui passe à l’intérieur, ou de ce qu’elles ont fait pour aboutir en prison. Elles apprennent très vite, dans le Mouvement, que l’identification doit au niveau de ce que l’on ressent plutôt qu’à celui des gestes posés.

J’ai découvert qu’elles m’aimaient pour moi et non pour ce que j’ai fait, ou pour le «temps» que j’ai ou n’ai pas fait. Elles m’ont enseigné non seulement la gratitude, mais aussi l’amour sans condition. Une membre des AA ne peut rien faire, matériellement, pour sa consœur détenue, de sorte que tout l’amour exprimé et l’intérêt manifesté sont effectivement l’expression réelle de l’amour.

Les dames en blanc de Goree désiraient tellement que leurs réunions soient exactement comme celles du monde libre. Elles veulent entreprendre les Étapes exactement de la même manière que le font leurs sœurs AA du monde libre. Elles veulent que la seule différence soit le lieu de résidence. Elles posent les mêmes questions que n’importe quelle personne de l’extérieur nouvelle dans le Mouvement, et expriment exactement les mêmes sentiments. Je crois que les membres des AA détenues ressentent une urgence que nous ne savons pas toujours bien voir; l’urgence de faire volte-face avant d’être libérées pour réussir à l’extérieur.

Dans le monde libre, on peut se ronger les sangs pour savoir comment on va s’y prendre pour arriver à faire la Quatrième Étape ; puis, lors d’une visite AA dans un centre de détention, on découvre les peurs bien réelles des détenues qui doivent faire leur inventaire par écrit et on trouve notre propre Quatrième Étape un peu plus facile à faire.

Entendre ces femmes parlées de la Neuvième Étape nous montre vraiment leur foi et leur croissance. Elles doivent en général réparer leurs torts par courrier et, encore une fois, les visiteurs de l’extérieur s’aperçoivent habituellement qu’il est plus facile de s’amender et de réparer quand on a le choix du lieu, de l’heure et de la manière. À chaque occasion, j’étais consciente de ce qu’elles faisaient pour moi, jamais de ce que je faisais pour elles.

L’une des choses que les détenues AA de la difficulté à comprendre au début, c’est la raison pour laquelle quelqu’un de «l’intérieur» peut venir passer ses dimanches à «l’intérieur». Petit à petit, certaines apprennent à connaître la Douzième Étape et commencent à comprendre que, peut-être, on reçoit plus qu’on ne donne lors de ces visites derrière les murs. Je crois que c’est cette prise de conscience qui sème en elles le besoin de retourner à l’intérieur après qu’elles se soient bien installées dans la famille des AA à l’extérieur.

Personne, sans doute, ne transmet le message des AA avec autant d’impact que celles qui ont reçu leur premier message des AA comme détenues, ont été libérées, se sont engagées dans une vie productive à l’intérieur u Mouvement et sont retournées à leurs origines AA pour partager avec d’autres.

J’ai été plutôt troublée, en 1980, quand ont commencé à circuler des rumeurs voulant que le Département des établissements correctionnels du Texas s’apprête à déplacer toutes les femmes de Goree vers un lieu situé au centre nord de l’État. Ma marraine m’a assurée que si cela arrivait, c’était sans doute que Dieu avait prévu autre chose pour moi. Effectivement, j’ai été élue en octobre 1980 pour servir ma région comme déléguée et, comme vous le savez, cela a le don de bousculer votre horaire.

Je m’étais convaincue que je serais heureuse de servir dans n’importe quel comité, mais imaginez ma joie quand j’ai appris que j’avais été nommée au comité des centres de détention! Je suis donc encore un peu en mesure de servir les AA en prison.

Ma voie est ici, mais mon cœur est encore dan les réunions derrière les murs.


Les AA sont actifs derrière les murs

La première réunion des Alcooliques anonymes (AA) derrière les murs a eu lieu en 1942 à la célèbre prison San Quentin, un établissement à sécurité maximale. Le directeur Clinton T.Duffy, un pionnier, a ignoré les objections des experts en milieu carcéral qui avaient qualifié le mouvement des AA comme « juste une mode inutile » ajoutant que la méthode dure était la seule qui permette de rétablir les détenus alcooliques.

À la première réunion et à celles qui ont suivi, il n’y avait qu’un gardien, posté à l’extérieur de la pièce, et il était là surtout pour voir aux besoins des visiteurs AA de l’extérieur. Les sceptiques ont continué de se moquer… jusqu’à ce que le nombre de prisonniers alcooliques ayant assisté à des réunions des AA à l’intérieur et se retrouvant à nouveau en prison après une libération conditionnelle tombe de l’habituel 80 % à un incroyable 20%, et s’y maintienne.

Depuis, plus de 1800 programmes ont été établis derrière les murs, du Maine au Texas, où la première réunion des AA a eu lieu quand cinq alcooliques se sont rencontrés dans la prison de Huntsville, en 1948. Cinq ans plus tard, le programme des AA faisait officiellement partie des services de réhabilitation du Département des établissements correctionnels du Texas.

Il y a encore des gens, toutefois, qui se méprennent sur les buts des AA dans les prisons. Il ne s’agit pas d’un mouvement religieux ou d’une ligue antialcoolique, ni d’un service social ou d’une agence de placement, ni d’une panacée. Pas plus qu’il ne s’agit de solliciter de l’argent ou des faveurs. De fait, les AA, c’est simplement un moyen d’aider des hommes et des femmes, tant en prison qu’à l’extérieur, à rester abstinents et à réorienter leur vie.

Le programme des AA pour les milieux carcéraux s’étend au-delà des murs de prisons. À leur libération, les détenus trouvent de l’aide auprès d’autres membres, qui les présentent aux membres des groupes locaux et les guident pendant les premières journées cruciales de transition dans le « vrai monde ». Chez les AA, les membres n’ont pas à porter les stigmates d’un séjour en prison; on les accepte en frères et sœurs alcooliques se rétablissant chez les AA, comme n’importe qui, gens d’affaires personnes au foyer, médecins, avocats infirmières, étudiants ou grand-mères à temps plein.

Dans la plupart des grands centres, les comités des services AA locaux travaillent en étroite collaboration avec les groupes dans les prisons (et dans les hôpitaux). Les membres prévoient des conférenciers de l’extérieur aux réunions, partagent individuellement leur expérience avec les détenus et accordent leur support, aux plans pratique et émotif, quand un prisonnier est relâché et essaie de s’adapter à la vie à l’extérieur.

Alors qu’ils retrouvent confiance, emploi, famille et amis, beaucoup de ces ex-détenus nouvellement réhabilités se retournent et tendent une main secourable à ceux qui les suivent. Ainsi, grâce au support constant des dirigeants de prisons, et des nombreux groupes et individus de l’extérieur qui se dévouent, parce qu’ils comprennent que l’alcoolisme est une maladie insidieuse mais dont on peut arrêter la progression, les alcooliques derrière les murs se rétablissent grâce aux AA et apprennent à faire « d’aujourd’hui le premier jour » du reste de leur vie.


Compte-rendu du contact avant libération dans les centres de détention

Pour établir le contact avant libération dans les centres de détention, il est important de faire une demande au centre de détention pour mettre en place le programme.

Le détenu

Les membres des AA à l’intérieur peuvent souscrire à ce programme s’il leur reste de trois à six mois avant leur libération. Le détenu remplit le formulaire (FF-163) et l’envoie au Bureau central (Région), au contact avant libération (adresse inscrite sur le feuillet), qui traite et coordonne tous les Contacts avant libération dans leur Région.

Le coordonnateur du Contact avant libération informera le membre de l’intérieur que sa demande a été reçue et qu’elle est en traitement. Le coordonnateur trouve un Contact avant libération et informe ensuite le détenu. Le Contact avant libération écrit ensuite au membre des AA de l’intérieur dans un délai de deux semaines pour confirmer le contact.

Voir formulaire de demande pour le détenu (FF-163)

Membre de l’extérieur

Le Programme des AA de Contact avant libération des détenus met en contact le membre des AA qui est libéré de prison avec les Alcooliques anonymes de sa communauté.

Le membre des AA de l’extérieur prend contact par lettre avec le membre des AA de l’intérieur dans un délai de deux semaines après avoir été jumelé, et reste en communication avec lui par écrit jusqu’à la date de sa libération.

Il est important que le détenu donne à son contact ses coordonnées, son adresse, son numéro de téléphone ainsi que la date et l’heure de sa sortie. Le Contact avant libération n’est pas obligé de donner son adresse personnelle; il peut utiliser l’adresse de la Région pour son courrier.

Le Contact avant libération écrit au détenu, lui parle des AA à l’extérieur et fait de la Douzième Étape par écrit. Il est recommandé : les hommes avec les hommes, les femmes avec les femmes.

À sa sortie, le contact avant libération rencontrera le membre nouvellement libéré à un endroit et à une heure prédéterminés afin qu’ils s’ajustent tous les deux pour assister à leurs premières réunions dans la localité. Il est important d’emmener l’ancien détenu à une réunion des AA dans les 24 à 48 heures après sa libération.

Il est suggéré que la première réunion soit considérée comme un cas de Douzième Étape normal et d’emmener un autre membre des AA avec vous. Ensuite, le présenter comme un nouveau.

Partagez votre expérience, votre force et votre espoir avec le membre des AA nouvellement libéré, comme vous le feriez pour n’importe que le nouveau membre des AA de votre communauté.

Revoyez avec l’ancien détenu le Programme des AA de Contact avant libération afin qu’il n’y ait aucun malentendu.

Votre tâche est terminée dès qu’un parrain a été trouvé, ou lorsque vous-même et le détenu sentez que le détenu AA est assez solide pour que vous puissiez poursuivre votre route. Il est recommandé de faire de 6 à 8 meetings.

Assurez-vous que le nouveau membre des AA libéré reçoive une liste de réunions, des numéros de téléphone et des publications des AA.

Incitez le membre des AA nouvellement libéré à assister aux réunions aussi souvent que possible afin qu’il trouve un groupe d’attache, et surtout, encouragez-le à se trouver un parrain le plus tôt possible. Dites-lui que même un parrain temporaire qui peut lui consacrer du temps serait acceptable.

Le Contact avant libération et les AA nouvellement libéré sauront, en travaillant ensemble, à quel moment le temps sera venu pour le Contact avant libération de s’occuper de quelqu’un de nouveau.


Conclusion

En suivant les recommandations du Manuel des centres de détention, toute personne désirant apporter une aide aux détenus pendant et après le centre de détention mettra toutes les chances de son côté pour y parvenir et s’assurera ainsi de transmettre fidèlement le message des AA.

Plus encore, pour encourager les détenus qui font du mouvement AA à l’intérieur à poursuivre les réunions à l’extérieur et pour continuer à les accompagner dans leur cheminement de sobriété, un nouveau programme, appelé Contact avant libération, sera graduellement implanté au Québec.

Les statistiques le prouvent : 80% des personnes qui adoptent le mouvement AA à l’intérieur des centres de détention et qui poursuivent à l’extérieur ne retournent pas en prison. Grâce au programme Contact avant libération, les statistiques pourraient être hausse, ce qui représenterait une véritable réussite pour le mouvement AA.